Des jumeaux prometteurs en Mayenne
Cette SCIC qui fut à l’origine de l’invasion des CIGALES en Mayenne - les clubs n° 23, 24 et 25 y sont en cours de création - a raconté sa belle histoire à plusieurs voix : les pionniers, les acteurs actuels, les partenaires, avec une place privilégiée pour les CIGALES
D’abord, chargée de l’accueil des 200 invités, Yvonne GENEST, co-présidente de l'ACPL, avec en toile fond la flamme des CIGALES (photo 1), en faisant signer la liste d’émargement, en profitait pour demander à chacun s’il connaissait les CIGALES. La plupart savait ce que MBE leur devait et donc avait entendu parler de cette épargne solidaire. Alors comment se fait-il que vous n’ayez pas encore rejoint un Club, carte de la Mayenne illustré (nos 22 CIGALES et nos 80 entreprises soutenues) à l’appui ? Aussi SVP laissez vos coordonnées pour être invité à une prochaine réunion près de chez vous.
Au moment de la prise de parole des officiels (photo 2), les pionniers ont raconté comment ils ont semé la 1ère graine MBE. Au stade de l’idée, pas trop de problèmes. Pourtant mettre autour de la table les fournisseurs de bois qui évidemment voulaient le vendre le plus cher possible et les propriétaires de chaudières qui souhaitaient l’acheter au plus bas prix possible, semblait difficile, voire impossible. De plus s’embarquer dans une SCIC (une des 1ères en Mayenne) forme juridique très peu connue des conseillers, des techniciens, des banquiers et des administrations, fallait vraiment y croire. Et quand il s’est agi de trouver des fonds, ce fut très simple aucune banque n’a suivi. Les courageux pionniers sont allés frapper à la porte de GARRIGUE - fonds d’investissement parisien – qui a subordonné son soutien (entrée au capital et prêt) à la création d’au moins un club CIGALES en Mayenne pour accompagner ce projet. Mais au fait qu'est-ce que c’est une CIGALES ? Un cigalier de Rennes (ceux de Nantes n’étaient pas disponibles) est venu en expliquer le principe aux 80 personnes venues écouter leur chant. Une cinquantaine de participants voulaient adhérer. C’est ainsi que les 2 premières CIGALES du 53 ont vu le jour et apporté avec GARRIGUE et les collectivités, les premiers fonds nécessaires au démarrage de MBE. Pour autant, faute de fonds propres suffisants, le manque d’expérience et de recul, les 5 premières années ont été très difficiles - un déficit de plus de 100K€ pour un CA de 300 – Pourtant les CIGALES ont continué à apporter du capital afin de maintenir l’activité avant d’atteindre le seuil de rentabilité et ce, avec une seule salariée.
Quelle persévérance, quel travail collectif, quelle solidarité notamment celles des fournisseurs de bois qui acceptaient un paiement différé d’une année, mais aussi celle des élus qui ont remplacé petit à petit leurs vieilles chaudières à fuel par un matériel bien plus couteux à l’achat mais qui allait utiliser du bois déchiqueté et donc valoriser notre magnifique bocage mayennais en entretenant correctement ses belles haies. Mais au fait les haies ce n’est pas que pour faire joli, qu’est-ce que c’est utile. Et si on diversifiait notre activité et si on vendait des prestations auprès des communes pour les aider sur le volet environnement de leur PLUI, on sait faire à MBE. Et si on se lançait dans la labellisation de notre bois de chauffage ? Vous avez dit label, quel label, il n’existe pas ? Mais cette marque de qualité ça doit pouvoir se créer ? Alors en route pour les ministères avec le soutien du département, de la Région, les services de l’État. OUI MBE est bel et bien à l’origine du label Haie, label national qui entraine un contrôle stricte de l’origine du bois, et la mise en place de PGDH (plan de gestion durable des haies). Nouvelle contrainte pour les agriculteurs, mais parait-il, ils s’y retrouvent dans le prix de vente de leur bois.
Que de chemin parcouru. On est passé de 500 tonnes de bois à 7000 - et ce n’est que le début avec les réseaux de chaleur qui s’installent dans nos villes, d’une vingtaine de sociétaires à 200, de 5 ou 6 chaudières à une cinquantaine, d’une seule salariée à 8, dont 4 (1 homme et 3 femmes) techniciens bocage. En revanche MBE reste fidèle à ses valeurs de départ. "L’objectif reste certes l’équilibre financier mais notre vrai résultat se mesure en nombre d’agriculteurs engagés et en nombre de KM de haies sauvées. Nous ne vendons pas de l’énergie, mais du territoire" a encore affirmé Emmanuel Lelièvre, le chef d’entreprise.
Quelle belle histoire et elle a commencé avec celle des CIGALES en Mayenne.
D’abord, chargée de l’accueil des 200 invités, Yvonne GENEST, co-présidente de l'ACPL, avec en toile fond la flamme des CIGALES (photo 1), en faisant signer la liste d’émargement, en profitait pour demander à chacun s’il connaissait les CIGALES. La plupart savait ce que MBE leur devait et donc avait entendu parler de cette épargne solidaire. Alors comment se fait-il que vous n’ayez pas encore rejoint un Club, carte de la Mayenne illustré (nos 22 CIGALES et nos 80 entreprises soutenues) à l’appui ? Aussi SVP laissez vos coordonnées pour être invité à une prochaine réunion près de chez vous.
Au moment de la prise de parole des officiels (photo 2), les pionniers ont raconté comment ils ont semé la 1ère graine MBE. Au stade de l’idée, pas trop de problèmes. Pourtant mettre autour de la table les fournisseurs de bois qui évidemment voulaient le vendre le plus cher possible et les propriétaires de chaudières qui souhaitaient l’acheter au plus bas prix possible, semblait difficile, voire impossible. De plus s’embarquer dans une SCIC (une des 1ères en Mayenne) forme juridique très peu connue des conseillers, des techniciens, des banquiers et des administrations, fallait vraiment y croire. Et quand il s’est agi de trouver des fonds, ce fut très simple aucune banque n’a suivi. Les courageux pionniers sont allés frapper à la porte de GARRIGUE - fonds d’investissement parisien – qui a subordonné son soutien (entrée au capital et prêt) à la création d’au moins un club CIGALES en Mayenne pour accompagner ce projet. Mais au fait qu'est-ce que c’est une CIGALES ? Un cigalier de Rennes (ceux de Nantes n’étaient pas disponibles) est venu en expliquer le principe aux 80 personnes venues écouter leur chant. Une cinquantaine de participants voulaient adhérer. C’est ainsi que les 2 premières CIGALES du 53 ont vu le jour et apporté avec GARRIGUE et les collectivités, les premiers fonds nécessaires au démarrage de MBE. Pour autant, faute de fonds propres suffisants, le manque d’expérience et de recul, les 5 premières années ont été très difficiles - un déficit de plus de 100K€ pour un CA de 300 – Pourtant les CIGALES ont continué à apporter du capital afin de maintenir l’activité avant d’atteindre le seuil de rentabilité et ce, avec une seule salariée.
Quelle persévérance, quel travail collectif, quelle solidarité notamment celles des fournisseurs de bois qui acceptaient un paiement différé d’une année, mais aussi celle des élus qui ont remplacé petit à petit leurs vieilles chaudières à fuel par un matériel bien plus couteux à l’achat mais qui allait utiliser du bois déchiqueté et donc valoriser notre magnifique bocage mayennais en entretenant correctement ses belles haies. Mais au fait les haies ce n’est pas que pour faire joli, qu’est-ce que c’est utile. Et si on diversifiait notre activité et si on vendait des prestations auprès des communes pour les aider sur le volet environnement de leur PLUI, on sait faire à MBE. Et si on se lançait dans la labellisation de notre bois de chauffage ? Vous avez dit label, quel label, il n’existe pas ? Mais cette marque de qualité ça doit pouvoir se créer ? Alors en route pour les ministères avec le soutien du département, de la Région, les services de l’État. OUI MBE est bel et bien à l’origine du label Haie, label national qui entraine un contrôle stricte de l’origine du bois, et la mise en place de PGDH (plan de gestion durable des haies). Nouvelle contrainte pour les agriculteurs, mais parait-il, ils s’y retrouvent dans le prix de vente de leur bois.
Que de chemin parcouru. On est passé de 500 tonnes de bois à 7000 - et ce n’est que le début avec les réseaux de chaleur qui s’installent dans nos villes, d’une vingtaine de sociétaires à 200, de 5 ou 6 chaudières à une cinquantaine, d’une seule salariée à 8, dont 4 (1 homme et 3 femmes) techniciens bocage. En revanche MBE reste fidèle à ses valeurs de départ. "L’objectif reste certes l’équilibre financier mais notre vrai résultat se mesure en nombre d’agriculteurs engagés et en nombre de KM de haies sauvées. Nous ne vendons pas de l’énergie, mais du territoire" a encore affirmé Emmanuel Lelièvre, le chef d’entreprise.
Quelle belle histoire et elle a commencé avec celle des CIGALES en Mayenne.
Yvonne Genest, CIGALES Le Petit Plus à Mayenne (53)