Ils étaient tous là, à commencer par Cédric Souflet, au milieu de la photo, à l’origine de cette SCIC si particulière qui construit et gère un bâtiment industriel destiné à accueillir des artisans au nombre de 5 pour l’instant, à Montflours (53), dans une commune de 400 habitants. Il était entouré du député Guillaume Garot lui-même cigalier, d’une représentante de la Région, du Conseil Départemental, d’un élu de Laval agglomération et de ses soutiens de la première heure tels que les clubs CIGALES.
Les Clubs ont été cités à plusieurs reprises pendant les différents discours puisque pas moins de quatre CIGALES soit plus de 60 cigaliers ont apporté des capitaux à l’Archipel et ce dès le départ alors que les autres partenaires ont mis un certain temps à croire dans un projet aussi innovant.
Quelle idée de s’implanter dans une si petite commune si proche de Laval, agglomération qui sait fort bien accueillir ce genre de projets ? Quelle lubie de choisir un statut coopératif tel que celui de SCIC ? Quelle ambition qui frise l’utopie pour trouver des partenaires financiers à commencer par les banques, pour s’installer à Montflours ? C’était sans compter sur la ténacité, la foi dans la force du collectif de Cédric. Entre l’idée qui a germé dans la tête de ce brasseur et les multiples embûches qu’il a rencontrées, il s’est passé plus de 3 ans.
Eh bien ce 3 avril, tout le monde était bien là pour féliciter cette initiative au cœur d’un petit village.
Le logo des CIGALES n’a t-il pas fière allure sur la liste des sociétaires affichée au mur tout au long de la journée ?
Ce fut une excellente vitrine pour notre mouvement. Les nombreux cigaliers présents tout au long de la journée, se sont fait un plaisir de répondre aux questions des visiteurs qui pour certains rejoindront, on l’espère, la nouvelle CIGALES de Laval.
Plus d'informations sur ce Tiers-Lieu : https://www.facebook.com/archipelmontflours/
Yvonne GENEST, cigalière du Petit Plus (53)
La Cabane Bleue, soutenue par la CIGALES Naon'aide, est une maison d'édition de livres documentaires et d'albums illustrés qui invitent les enfants à aimer la nature et à prendre soin de notre Terre. Elle fêtera bientôt ses 3 ans d'existence ! Et à cette occasion, elle publie ces 3 nouveaux livres, deux d'entre eux étant déjà disponibles sur leur site, en librairie indépendante, ou lors d'évènements organisés par la Librairie.
Les voici :
La bonne idée de Monsieur Johnson, écrit par Pierre Grosz et illustré par Rémi Saillard, qui raconte l'histoire des marais salants de la ville de New York, transformés en décharge et pour lesquels Herbert Johnson décide de se battre, afin que la nature reprenne ses droits.
Suis du doigt le hérisson, écrit par Benoît Broyart, illustré par Léonie Koelsch, avec le relecture scientifique par Erinaceus France, association pour la protection et la sauvegarde du hérisson d’Europe. Ce livre propose différentes histoires afin d'explorer la vie de ce petit animal.
Mon herbier des gens, écrit et illustré par Rémi Courgeon, dresse le portrait de différents occupants des jardins familiaux. Un album poétique entre la fiction et le documentaire. Pour télécharger le dossier de presse sur ce livre, c'est par ici >> https://editionslacabanebleue.com/wp-content/uploads/2022/04/Dossier-de-presse-Mon-Herbier-des-gens.pdf
Pour découvrir l'ensemble du catalogue de La Cabane Bleue, c'est par ici >> https://editionslacabanebleue.com/
Pour ne manquer aucune nouvelle de La Cabane Bleue, rendez-vous sur leur site internet >> https://editionslacabanebleue.com/
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Pour contacter directement La Cabane Bleue: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.m
Découvrez le beau témoignage de Nathalie Herriau, soutenue par 2 CIGALES mayennaises pour reprendre une blanchisserie équine :
Lire la suite : Une formidable fourmi mayennaise à découvrir dans les médias !
Quelle belle occasion que les 10 ans de l'association régionale pour mener une étude inédite sur les structures soutenues par les Clubs CIGALES en Pays de la Loire depuis la création de l'association régionale en 2011. Un travail d’investigation a ainsi été réalisé auprès des 165 structures soutenues entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2020 soit 10 années d’investissement par 72 Clubs CIGALES ligériens.
La première partie de l'étude met en lumière les caractéristiques des structures soutenues par les Clubs CIGALES entre 2011 et 2020 notamment sur leur statut juridique, la nature de leur utilité sociale et leur ancrage territorial.
Après avoir caractérisé les 165 structures accompagnées par les Clubs CIGALES sur 10 ans, il importe de savoir quels soutiens ont-elles reçu de leur part. Dans cette seconde partie de l'étude, nous nous définirons ce soutien financier - certes modeste mais engagé et complémentaire des autres acteurs du financement - et ce soutien humain proposé par des citoyens locaux.
Afin de mesurer le développement et l’impact économique sur le territoire des structures soutenues par les Clubs CIGALES, dans une dernière partie, nous les avons interrogées sur l’évolution de leur chiffre d’affaires, de leur nombre de salariés, de leur statut juridique et leur développement territorial.
Nous partageons les conclusions de cette étude :
Réflexion sur les 10 ans de l’ACPL dans le contexte actuel de sortie de pandémie
Pour chacun-e- d’entre nous, la lecture attentive de cette étude nous permet de formuler des constats, de nous livrer des informations nouvelles ou encore de nous confirmer des intuitions que nous entretenions au sein de nos Clubs. Cette analyse de 10 ans de notre activité rend compte en premier lieu d’un processus au long cours en développement régulier et de plus en plus solidement ancré dans les territoires de proximité de la Région des Pays de la Loire.
Pour autant cette période de 10 ans s’achève par deux années marquées par une crise sanitaire sans précédent dont l’onde de choc se propage encore pour quelques temps… Cette crise a profondément mis à l’épreuve notre rapport à autrui, interroge aussi notre rapport à l’environnement et souligne aujourd’hui l’urgence de le transformer. Il ne s’agit pas de revenir au monde d’avant ! Conclure cette étude nécessite de prendre en compte ce contexte troublé et de réfléchir aux opportunités qui s’offrent à notre mouvement pour agir concrètement en vue d’accélérer la transition vers une économie nouvelle et repensée.
Dans cette perspective, principalement trois points de l’étude attirent notre attention.
En premier lieu les domaines d’activités décrits et analysés dans le premier chapitre méritent d’être rapprochés des domaines d’activités qui nous ont permis de survivre durant cette pandémie, de pouvoir continuer à profiter de notre confort, de nos sources de plaisir et de distraction (même de façon dégradée !). Il s’agit bien sûr des activités de santé mais aussi d’éducation, d’agriculture et d’alimentation, de services des déchets et des eaux, d’énergie, de logement et de transport mais encore de sport et de culture sans oublier le numérique. Ces secteurs regroupés constituent en quelque sorte l’économie de la vie. La pandémie les a révélés dans leurs fragilités, leurs vulnérabilités et plus encore dans leurs essentialités. Les 4 principaux domaines d’utilités sociales sur lesquels nous avons soutenu des entreprises au cours de ces 10 années s’inscrivent dans cette économie de la vie. Dans le monde de demain- c’est-à-dire de maintenant - le soutien de cette « économie de la vie » sera primordial pour réorienter nos modèles économiques vers une société plus durable et plus résiliente. Il s’agit de se concentrer sur ces secteurs essentiels en vue de s’adapter aux crises à venir et de gagner en stabilité économique en réduisant nos fractures sociales et culturelles. Notre mouvement peut recevoir cet enseignement de la crise comme un encouragement à poursuivre et à amplifier notre activité et pourquoi pas à être plus attentif à certains secteurs notamment celui de la santé.
La localisation des activités économiques que nous soutenons constitue le deuxième point à prendre en compte. En effet, nous constatons et analysons que la quasi-totalité de ces activités s’inscrit dans une attractivité très locale (partie 1.4 de l’étude) avec respectivement 82% et 72% des clients et fournisseurs qui se situent au plus loin dans la sphère d’attraction régionale. Cette volonté affichée et inscrite depuis la création du mouvement, de soutenir et de stimuler une économie locale, entre aujourd’hui en congruence avec beaucoup d’analyses économiques post-Covid. En effet repenser la souveraineté des états et des territoires de proximité, reprendre l’initiative au niveau local pour juguler les effets nocifs d’une mondialisation qui oriente ses choix vers une quête constante d’efficience, de production en flux tendus, d’étalement de la chaîne de valeur pour obtenir des coûts dérisoires, devient l’un des remèdes principaux pour réduire nos vulnérabilités, résoudre au mieux les crises à venir et combattre les inégalités. Au côté des investissements publics et privés indispensables qui devront se positionner sur ces secteurs de « l’économie de la vie », comment ne pas y voir une occasion nouvelle d’engagement citoyen en orientant sa propre épargne -même modeste- vers cette économie de la vie et en refusant de réaliser des placements sur les activités polluantes et/ou non durables ? Notre mouvement des Clubs CIGALES peut être un ferment voire un fer de lance de cette mobilisation d’une épargne privée citoyenne entreprenante dans chacun de nos territoires.
Enfin l’acquisition d’une expérience humaine et collective au long cours constitue la marque de fabrique de notre mouvement. L’étude met en lumière cet aspect dans sa deuxième partie notamment aux alinéas 2.3 et 2.4. Les crises (sanitaire, écologique et sociale) qui nous secouent actuellement appellent des transformations sociétales qui ne peuvent pas s’envisager avec l’effet levier des seuls changements de comportements individuels. Le collectif reste indispensable. Nombre de sociologues concluent désormais sur la nécessité d’ « apprendre à faire ensemble pour faire ». L’expérience humaine et collective engagée dans chacun de nos Clubs pour « faire de l’économie locale autrement » devient un précieux savoir-être et savoir-faire dans ce contexte. On peut spécifier les deux volets de cette expérience : tant la vie même du Club que l’accompagnement et le soutien des porteurs de projet. Ils rendent compte d’un fort attachement à l’échange, d’une capacité à créer un climat de confiance, de mobiliser des ressources culturelles et cognitives multiples au sein de chaque Club et enfin de s’engager dans la dimension opératoire du soutien et de l’accompagnement. Ce collectif se construit une histoire commune en développant des pratiques de placement de son argent privé en marge des seules normes de l’efficience et de la rentabilité tout en prenant des risques au nom de valeurs d’équité, de coopération et de dynamisme local. Il s’agit d’une expérience d’éducation populaire novatrice et exigeante au cours de laquelle le collectif des cigaliers élabore peu à peu des référentiels économiques nouveaux pour sortir des standards de l’économie classique. Ces expériences collectives de terrain encore trop peu nombreuses et trop peu connues apportent un terreau favorable dans chaque « territoire de vie » pour engager concrètement une transition écologique et sociétale.
Perspectives de développement
Ces trois composantes qui apparaissent dans l’étude comme des facteurs de réussite du développement du réseau des Clubs CIGALES au cours des 10 années passées, constituent un apprentissage humain et un ancrage territorial acquis qui entrent en résonance positive avec les nouvelles exigences et urgences du monde actuel. Elles constituent des balises incontournables de notre développement de demain.
De la même façon, la progression de notre action en Pays de la Loire au cours de ces 10 années nous apporte des enseignements conséquents. L’accélération de l’implantation des Clubs en Pays de la Loire s’est opérée à compter de 2015, grâce à la combinaison réussie d’un bénévolat très opérant et de professionel-le-s très qualifiés. Le volet « professionnalisation » de cette dynamique de développement s’entretient avec la reconnaissance et le soutien financier indispensables de partenaires publics et privés.
Forts de ces repères et de ces acquis, les Clubs CIGALES peuvent s’employer à relever quelques défis nouveaux :
Le sérieux de cette étude nous autorise à adhérer à ces analyses qui qualifient sans complaisance l’intérêt des Clubs CIGALES. L’urgence de la situation écologique, sociale et sanitaire actuelle nous indique que le temps est à l’action individuelle et surtout collective. Il faut oser agir pour expérimenter et faire monter en puissance un pan nouveau d’une économie relocalisée, plus sobre, plus propre et accessible à tous. Il faut oser agir pour densifier et mailler les Pays de la Loire de Clubs CIGALES.
Nous sommes en devenir d’humanité…
Jacques RAVAILLAULT, co-président de l’ACPL
Une présentation synthétique de l'étude est téléchargeable ici :
https://cloud.cigales-paysdelaloire.fr/s/Gm7qezFBTjeC8PB
Si vous souhaitez consulter l'étude complète, il suffit d'écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et on vous l'envoie !