Actualités du réseau

Manel ARFAOUI, avec sa société Myss Champi, produit au LUDE (72) des champignons bio (pleurotes, shiitakés, pleurotes du panicaut, énokitaké, pleurotes jaune,...) grâce à des déchets agricoles, notamment de la paille donnée par un agriculteur riverain.

Les substrats épuisés sont compostés afin de favoriser leur pouvoir de régénération des sols et repartent ensuite aux champs. Elle a mis en place un processus de fabrication sobre en énergie et en eau.

 

miss champy

 

L'inauguration s'est déroulée le 29 août 2024 en présence de la Maire du Lude.

Myss Champi commercialise sa production notamment sur le marché du Lude, à la Ferme du Frêne, et dans plusieurs Amap.

L'énergie, l'enthousiasme et la passion pour les champignons de Manel ont séduit à l'unanimité les membres de la CIGALES Le Maillon Sarthois, qui a participé à l'aménagement de son espace de production, de préparation et de stockage à hauteur de 2500 € par un pret à taux zéro sur 5 ans.

Son facebook : https://www.facebook.com/people/MyssChampi/61557937844171/

Gilles et Sandra, CIGALES Le Maillon Sarthois au Mans (72)

Des jumeaux prometteurs en Mayenne

 photo 15 ans MBE 2 leger

Cette SCIC qui fut à l’origine de l’invasion des CIGALES en Mayenne - les clubs  n° 23, 24 et 25 y sont en cours de création - a raconté sa belle histoire à plusieurs voix : les pionniers, les acteurs actuels, les partenaires, avec une place privilégiée pour les CIGALES

D’abord, chargée de l’accueil des 200 invités, Yvonne GENEST, co-présidente de l'ACPL, avec en toile fond la flamme des CIGALES (photo 1), en faisant signer la liste d’émargement, en profitait pour demander à chacun s’il connaissait les CIGALES. La plupart savait ce que MBE leur devait et donc avait entendu parler de cette épargne solidaire. Alors comment se fait-il que vous n’ayez pas encore rejoint un Club, carte de la Mayenne illustré (nos 22 CIGALES et nos 80 entreprises soutenues) à l’appui ? Aussi SVP laissez vos coordonnées pour être invité à une prochaine réunion près de chez vous.

Au moment de la prise de parole des officiels (photo 2), les pionniers ont raconté comment ils ont semé la 1ère graine MBE. Au stade de l’idée, pas trop de problèmes. Pourtant mettre autour de la table les fournisseurs de bois qui évidemment voulaient le vendre le plus cher possible et les propriétaires de chaudières qui souhaitaient l’acheter au plus bas prix possible, semblait difficile, voire impossible. De plus s’embarquer dans une SCIC (une des 1ères en Mayenne) forme juridique très peu connue des conseillers, des techniciens, des banquiers et  des administrations, fallait vraiment y croire. Et quand il s’est agi de trouver des fonds, ce fut très simple aucune banque n’a suivi. Les courageux pionniers sont allés frapper à la porte de GARRIGUE - fonds d’investissement parisien – qui a subordonné son soutien (entrée au capital et prêt) à la création d’au moins un club CIGALES en Mayenne pour accompagner ce projet. Mais au fait qu'est-ce que c’est une CIGALES ? Un cigalier de Rennes (ceux de Nantes n’étaient pas disponibles) est venu en expliquer le principe aux 80 personnes venues écouter leur chant. Une cinquantaine de participants voulaient adhérer. C’est ainsi que les 2 premières CIGALES du 53 ont vu le jour et apporté avec GARRIGUE et les collectivités, les premiers fonds nécessaires au démarrage de MBE. Pour autant, faute de fonds propres suffisants, le manque d’expérience et de recul, les 5 premières années ont été très difficiles - un  déficit de plus de 100K€ pour un CA de 300 – Pourtant les CIGALES ont continué à apporter du capital afin de maintenir l’activité avant d’atteindre le seuil de rentabilité et ce, avec une seule salariée.

Quelle persévérance, quel travail collectif, quelle solidarité notamment celles des fournisseurs de bois qui acceptaient un paiement différé d’une année, mais aussi celle des élus qui ont remplacé petit à petit leurs vieilles chaudières à fuel par un matériel bien plus couteux à l’achat mais qui allait utiliser du bois déchiqueté et donc valoriser notre magnifique bocage mayennais en entretenant correctement ses belles haies. Mais au fait les haies ce n’est pas que pour faire joli, qu’est-ce que c’est utile. Et si on diversifiait notre activité et si on vendait des prestations auprès des communes pour les aider sur le volet environnement de leur PLUI, on sait faire à MBE. Et si on se lançait dans la labellisation de notre bois de chauffage ? Vous avez dit label, quel label, il n’existe pas ? Mais cette marque de qualité ça doit pouvoir se créer ? Alors en route pour les ministères avec le soutien du département, de la Région, les services de l’État. OUI MBE est bel et bien à l’origine du label Haie, label national qui entraine un contrôle stricte de l’origine du bois, et la mise en place de PGDH (plan de gestion durable des haies). Nouvelle contrainte pour les agriculteurs, mais parait-il, ils s’y retrouvent dans le prix de vente de leur bois.

Que de chemin parcouru. On est passé de 500 tonnes de bois à 7000 -  et ce n’est que le début avec les réseaux de chaleur qui s’installent dans nos villes, d’une vingtaine de sociétaires à 200, de 5 ou 6 chaudières à une cinquantaine, d’une seule salariée à 8, dont 4 (1 homme et 3 femmes) techniciens bocage. En revanche MBE reste fidèle à ses valeurs de départ. "L’objectif reste certes l’équilibre financier mais notre vrai résultat se mesure en nombre d’agriculteurs engagés et en nombre de KM de haies sauvées. Nous ne vendons pas de l’énergie, mais du territoire" a encore affirmé Emmanuel Lelièvre, le chef d’entreprise. 

Quelle belle histoire et elle a commencé avec celle des CIGALES en Mayenne. 

 
                                                                                            Yvonne Genest, CIGALES Le Petit Plus à Mayenne (53)

 

L’aventure des Pompes funèbres coopératives de Vendée commence en janvier 2021 à l’initiative d’un collectif de citoyens réfléchissant à « une ville idéale ». Une association Des Deuils et des hommes se constitue et obtient 10 000€ de la fondation MAIF pour aider la création de la Coopérative en octobre 2022. L’activité commence en mars 2023. La CIGALES le Lingot de la Roche-sur-Yon et la CIGALES Solidarimaine de Montaigu apportent 8 000€ au total en capital complété par du compte courant d’associés.
 
coop funéraire
Photos prises lors d’une balade mortelle avec spectacle chanté et dansé dans le cimetière paysager de La Roche sur Yon en juin 2024, par l’association " Des deuils et des hommes " pour faire connaître la Coopérative funéraire.
 
 
Lors de l’assemblée générale début juin 2024, le propos est plutôt optimiste. Le nombre de familles ayant fait appel à la Coopérative funéraire évolue significativement : 24 familles en 5 mois. La coopérative et l’association œuvrent pour faire connaître les propositions alternatives d’accompagnement par divers évènements : ateliers de volontés funéraires, ciné mortel, café mortel… Les projets ne manquent pas dont celui d’augmenter le nombre de salariés pour assurer une permanence à toute heure et tous les jours. Le besoin de fonds de roulement est important (en raison du long délai de paiement après une cérémonie). C’est pourquoi le lien avec une (des) autre(s) CIGALES de Vendée serait très précieux.
 
Marie Fonteneau et Mercedes Léger, cigalières à Solidarimaine à Montaigu (85)

Une sortie qui ouvre des portes

 

Avant d’entrer dans sa période de gestion, notre CIGALES La Part en Plus souhaitait soigner sa sortie. Séduite par les principes défendus lors d’une rencontre CCF – Cigales Cherchent Fourmis, le projet de la matériauthèque proposé par ESPACEA s’est attiré tous nos suffrages.

espacea


Basée à Pontchâteau, en Loire-Atlantique, l’entreprise à but d'emploi sous forme associative se divise en plusieurs ateliers. Celui se consacrant à la transformation du bois répondait parfaitement à nos préoccupations. La collecte d’anciennes palettes de bois non traité, leur transformation sur place en composteurs, s’associent à un certain bien-être retrouvé par des personnes heureuses d’y œuvrer. Elles travaillent ainsi sur un secteur où l’agrément territoire zéro chômeur de longue durée a été accordé. Le contexte oblige la direction à conserver un élan créateur d’activités non concurrentielles à dessein de garantir une occupation à chaque personne dans cette entreprise à but d’emploi.

Par conséquent, soutenir ESPACEA consistait, pour nous, à rendre compte de la convergence de trois éléments fondamentaux, caractérisant l’économie sociale et solidaire : la valorisation des initiatives en faveur des personnes fragilisées par une longue période d’inactivité, celle du réemploi de matières recyclables et l’élaboration de biens en correspondance avec les contingences de notre époque.

Les fonds octroyés par notre CIGALES La Part en Plus, à hauteur de 1000 € ainsi que les 3000 € de la CIGALES Déto'Nantes, ont servi à financer un camion doté d’un plateau de chargement adapté. Il s’agissait d’agir sur les conditions d’exercice, en partie amont de l’atelier bois et de faciliter le déplacement de lourdes et encombrantes charges, ici, les palettes avant leur démontage et transformation. Ce fut une petite action parmi les assujettissements techniques et financiers de l’entreprise, faisant néanmoins la joie de la dirigeante, la nôtre aussi.
 

Pierre FASANI, gérant de la CIGALES La Part en Plus à Nantes (44)


La rencontre et les échanges avec une cigalière au salon "la grande aventure d'entreprendre" à Changé (53) au mois d'octobre 2023, a permis à Amandine Paillasse de découvrir le mouvement et de présenter son projet à la rencontre CIGALES cherchent fourmis en novembre. En reconversion professionnelle, Amandine était dans l'attente de financements pour finaliser l'installation d'un atelier de marqueterie de bois et de paille dans le nord Mayenne.

photo 53

La présentation de ce projet a retenu l'attention des membres de notre CIGALES "Germes Solidaires". Amandine a accueilli trois d'entre nous sur son lieu de vie où est installé son espace de travail. Deux membres d'une autre CIGALES étaient également présents à cette rencontre.

Nous avons été séduits par son enthousiasme. Elle nous a fait partager sa passion du métier en nous présentant les quelques œuvres créées dans son atelier et pendant sa récente formation au centre de formation de la marqueterie à L'Aigle dans l’Orne. Elle nous a décrit avec précision et pédagogie les différentes étapes du travail en marqueterie bois et paille, un véritable travail d’orfèvres.

En plus du travail de création, Amandine souhaite promouvoir la technique de marqueterie, le patrimoine local, les métiers d'art, l'artisanat local au travers de rencontres, d'actions de médiation, de partenariats avec d'autres artisans, des structures, des associations. Elle a programmé un atelier avec l’ITEP (Institut Thérapeutique Éducatif Pédagogique à vocation Professionnelle) d’Andouillé et à réaliser une exposition au tiers lieu de Saint-Denis-de-Gastines.

Bien qu'elle ait choisi une installation individuelle en micro-entreprise, nous avons été sensibles au fait que son projet s'inscrive dans une dynamique de territoire avec des partenariats locaux.

Les membres de "Germes Solidaires" , ont aussi pris en compte dans leur décision le sérieux des éléments financiers présents dans le plan de financement ainsi que la participation d'Amandine à une formation proposée par le BGE (formation à la création d'entreprise : gestion, comptabilité, juridique, communication/marketing).

Notre CIGALES a donc financé le projet, sous forme de prêt, à hauteur de 1500 € qui s'ajoutent à ceux apportés par quatre autres CIGALES mayennaises pour un soutien total de plus de 10 000€.

Comme pour chacun des projets soutenus par notre CIGALES, deux membres de "Germes Solidaires" continueront de s'intéresser au développement de l'activité, en reprenant contact avec Amandine.

  Marie-Line GUESDON, membre de la CIGALES "Germes Solidaires" (53)

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